Un grand week-end à Naples en famille

En Angleterre, les gens font des efforts surhumains pour ne pas (God forbid) heurter autrui dans la rue, ni même l’effleurer. D’où parfois un « Excuse me » lancé d’une voix quasi agressive quand un Anglais juge que vous occupez trop de place sur le trottoir et qu’il ne pourra pas se faufiler à côté de vous sans (horreur) risquer de vous toucher.

Nous avons tout de suite été frappés en Italie de constater que la philosophie est bien différente. L’espace public est à tout le monde ; on se touche, on se bouscule, on se donne des bourrades amicales (pas toujours faciles d’ailleurs à différencier de la tactique du pickpocket, surtout pour un esprit rendu méfiant et parano par les précédents incidents !)

Autre différence culturelle de taille, cette fois nettement en faveur de l’Italie, LA BOUFFE ! Evidemment les restos même basiques regorgent de délicieuses pâtes et pizzas mais ce qui est génial pour les pique-niques du midi, ce sont toutes les charcuteries, les traiteurs, et même le moindre supermarché avec son coin traiteur, où l’on peut se procurer de quoi se faire de délicieux paninis (minute culturelle, le panino n’est pas nécessairement chaud, c’est juste la manière de désigner un sandwich). Prosciutto crudo, ricotta, roquette, dans une bonne foccacia, disons que Prêt à manger ne fait pas le poids…

Bref, après notre petite semaine à Rome, nous sommes partis pour Naples. La circulation à Rome était impressionnante et chaotique mais à Naples c’est carrément une autre dimension. En dehors des grandes artères commerçantes qui sans être piétonnes donnent largement la priorité aux piétons, les minuscules rues sont partagées sans vraiment de règle par des voitures qui font la largeur de la rue moins 20 cm, et qui sont donc complètement rayées et cabossées, des scooters transportant jusqu’à trois personnes sans casque et les piétons, en l’occurrence les malheureux touristes londoniens que nous étions, un peu affolés de manquer de se faire écraser à chaque coin de rue.

Il m’a fallu un peu de temps pour me réconcilier avec cette ville si spéciale. Nous étions logés dans un Air bnb du quartier espagnol, tout près du centre mais dans un dédale de ruelles qui peuvent sembler charmantes et typiques quand on est de bonne humeur mais délabrées et sordides quand on est un peu échaudé par des vols. C’est un quartier en cours de boboïsation mais nous étions clairement dans une partie « authentique ». Bien sûr, le linge qui séchait aux fenêtres, les étroites ruelles pavées, tout cela faisait partie de l’image que nous avions de Naples mais c’est une ville qui a de nombreux visages et de nombreux quartiers.

Le premier jour, nous sommes restés dans la ville, pour visiter le musée archéologique et nous balader dans les rues et sur le port, monter voir la vue depuis le Castell dell Ovo, admirer la Galleria Umberto I, et nous prépare de bons spaghettis vongole maison dans notre location.

Le deuxième jour, nous avons fait une excursion à Pompéi qui a beaucoup plu aux filles. le site est immense, on peut facilement y rester la journée. Très facile d’accès en train, par la Circumvesuviana. Je suppose qu’en été les trains sont bondés car il y avait déjà pas mal de monde. En revanche le site lui-même est tellement grand qu’on n’est pas du tout gêné par la foule. Les audio-guides valent la peine si on veut comprendre quelque chose aux ruines de cette ville romaine.

Le troisième jour, direction le Vésuve et Herculanum. L’ascension du Vésuve, pour moi c’est une expérience mitigée. OK la vue sur la baie de Naples est splendide (par beau temps évidemment.). En revanche, je n’ai pas apprécié la manière dont opère la compagnie de bus Vésuvio Express qui n’a d’express que le nom mais qui a le monopole du transport de la gare d’Ercolano jusqu’au Vésuve. Pour résumer, quand on arrive à la gare après avoir pris un métro, galéré dans la gare pour trouver la Circumvesuviana et voyagé debout dans un train bondé, on est moyennement heureux de découvrir que l’unique ligne de bus te fait d’abord payer 20 euros par personne, et ensuite seulement réfléchit à la manière d’acheminer 100 personnes avec un seul bus de 28 places. Bref on a fini par y arriver mais cela a pris des heures alors que nous devions visiter Herculanum dans la foulée. Le cratère lui-même ne nous a pas paru très impressionnant mais les filles étaient contentes d’y être.   Il faisait beau, j’ai bien pensé à mettre des chapeaux aux enfants mais pas à moi. C’est ballot. Résultat insolation, fièvre et maux de tête pendant 3 jours. Le destin s’acharnait-il sur moi ? Vous le saurez au prochain épisode.

Quatrième jour, départ pour les îles et la Côte amalfitaine. A suivre …

Une petite semaine à Rome en famille

 

Je ne voudrais pas vous faire croire que nous n’avons eu que des malheurs lors de ce voyage. Nous avons aussi passé d’excellents moments, vu de très beaux sites, appris plein de choses et apprécié la gastronomie italienne !

Nous étions logés à la Trinité des Monts. Une situation exceptionnelle, en haut de la piazza di Spagna, à côté de la Villa Medicis, avec vue sur St Pierre et les toits de Rome, pour un hébergement un peu particulier puisqu’il s’agit de la maison d’accueil d’un couvent. Cela implique bien sûr de se plier à quelques règles mais le lieu est merveilleux. J’y étais allée en hypokhâgne avec ma prof de latin il y a… 18 ans !

Le premier après-midi, nous nous sommes baladés au hasard, en passant par la Piazza di spagna, la fontaine de Trevi et la Piazza Navone.

Le deuxième jour, promenade sur la Via Appia Antica et visite de la catacombe St Callisto. Agréable et intéressant. Les filles ont adoré les catacombes évidemment ! On apprend toutefois que les Chrétiens ne s’y sont jamais cachés, c’était uniquement un lieu de sépulture, richement coloré par de grandes fresques, donc un peu différent de l’image qu’on peu en avoir.

Le troisième jour, visite des musées du Vatican et de St Pierre. Incontournable mais il faut supporter la foule. Il est impératif de réserver les billets à l’avance et de payer un peu plus cher pour le coupe-file, sinon on fait au minimum deux heures de queue. Pour réserver c’est par ici. Bon à savoir : quand vous ressortez de la Chapelle Sixtine, mieux vaut sortir par la droite, par la sortie indiquée pour les groupes plutôt qu’à gauche là où c’est fléché. Nous avons même demandé à un gardien qui nous a laissés passer. Cela permet de rentrer dans la basilique St Pierre sans refaire la queue.

Le quatrième jour, forum, Palatin et Colisée. Nous avons adoré le Palatin, avec les ruines du palais de l’empereur Auguste, et les jardins remplis d’orangers. Le forum lui-même mériterait sans doute une visite guidée. Nous y sommes allés seuls et si c’est impressionnant de voir toutes ces vieilles pierres, on a du mal à se représenter ce que cela pouvait donner. Les filles ayant étudié les Romains à l’école, elles étaient ravies de voir ces ruines et en particulier le Colisée.

Le cinquième jour, excursion à la Villa d’Este à Tivoli. Petite journée tranquille, nous avons pris le temps de nous promener dans tous les coins de ce magnifique jardin où on découvre sans cesse des perspectives différentes. D’innombrables fontaines nichées dans la verdure devaient en faire un lieu de résidence bien agréable l’été.

Le sixième jour balade dans le Trastevere et montée sur le Janiculo pour une belle vue de Rome. Retour par le Campo dei Fiori, malheureusement trop tard pour le marché. Ce sera pour la prochaine fois !

Et surtout des glaces, des spaghettis à la vongole, des glycines et des fleurs d’oranger qui embaument dans la ville, et plein de soleil !

Pour savoir où les photos ont été prises, passez la souris sur l’image sans cliquer.

 

 

Une bonne adresse : Nous avons souvent dîné au hasard de nos pérégrinations mais je peux recommander Terra di Siena , à deux pas de la Piazza Navona. Nous avons trouvé que c’était un bon rapport qualité-prix, dans une rue très agréable, via del Governo Vecchio, que mes filles avaient surnommé la rue délicieuse, pour son grand nombre de restos sympathiques.

Carnets de voyage : Bryce Canyon

Peut-être mon coup de cœur du voyage, même s’il est difficile de comparer ces parcs plus beaux les uns que les autres. Toutes les conditions étaient réunies pour un moment parfait : le lieu lui-même, bien sûr, féerique, semblable à aucun autre, le beau temps, et le faible nombre de visiteurs. Du coup nous avons pu dormir à l’intérieur du parc, dans un vrai camping à l’américaine, sauvage, avec d’immenses emplacements pourvus de barbecues. Bryce étant assez bien préservé de toute pollution lumineuse, la nuit étoilée était d’une rare beauté.

Là encore il restait un peu de neige, et d’ailleurs il a neigé de nouveau après notre départ. Pourtant pendant la journée, il faisait bien chaud. Si j’ai bien compris, c’est ce phénomène de gel/dégel, qui se produit deux cents jours par an, qui est responsable de la formation de ces incroyables hoodoos ou cheminées de fées, la pression de l’eau gelée agrandissant de plus en plus les fissures de la roche et accélérant l’érosion.

Le premier jour nous avons fait une randonnée censée être « the best 3-mile walk in the world » (rien que ça), une combinaison de la Queen’s Garden Trail, au cours de laquelle on rencontre la Reine Victoria, et de la Navajo Trail.

Le soir, nous avons fait la connaissance d’une famille australienne très sympa, qui a pris une année sabbatique pour visiter les Etats-Unis. Ils parcourent le pays en prenant leur temps, au gré des rencontres, parfois surprenantes, comme ces Texans qui tiennent absolument a leur montrer leurs collections d’armes à feu. Leurs filles, de l’age des nôtres, et a qui ils font l’école eux-mêmes, semblent très épanouies.  Apres une soirée autour du feu, nous avons decide de faire une randonnée ensemble le lendemain après avoir admiré le lever de soleil sur Bryce Point.

Anna, avec son appareil de 5 kilos + 10 kilos de materiel (portés par Amir), fait des photos  magnifiques que l’on peut découvrir sur leur blog.

Pour ceux que je n’ai pas encore complètement soûlés avec mon voyage, je vous mettrai un lien à mon retour vers notre album photos. EDIT : envoyez-moi un message privé si vous voulez le lien.

Plus que deux étapes : Zion et Las Vegas (changement d’ambiance radical) !

Carnets de voyage : Grand Canyon

Coucou les amis, me revoilà. Comme les parcs nationaux ne sont pas aussi bien pourvus en wifi que les Starbucks, j’ai pris un peu de retard dans mon récit.

Avant d’arriver au Grand Canyon, nous traversons le désert de Mojave, une réserve indienne, qui  donne l’impression de se trouver dans un décor de cinéma.

Il n’y a pas encore trop de monde, mais il est impossible de camper à l’intérieur du parc ; tout est réservé depuis longtemps pour le week-end de Pâques qui coïncide aussi avec les vacances scolaires et le Spring Break des étudiants. Le ciel est bleu, le vent est bien frais. Des plaques de neige s’accrochent encore aux pentes. Nous avons décidé de faire la South Kaibab Trail sur le South Rim, une randonnée qui descend d’environ 600 m dans le canyon, jusqu’a Skeleton Point.

Et là, les amis, j’ai un scoop pour vous : le Grand Canyon, c’est grand. C’est même très grand. Impossible de ne pas être impressionné par la majesté de ce spectacle. La nature s’offre au regard dans son immensité, les innombrables strates de rocher, dont je vous épargnerai les noms, qui se sont formées sur deux milliards d’années (le canyon lui-même étant un petit jeune de 6 millions d’années seulement) ne peuvent manquer de rappeler, même si on ne se sent pas d’humeur particulièrement méditative, à quel point notre existence est infime à l’échelle de la terre.

Au fur et à mesure que l’on descend dans le canyon, on croise moins de gens en tongs et plus qui portent d’énormes sacs a dos, pour aller bivouaquer tout en bas, au niveau du Colorado, avant de remonter le lendemain matin. Certains se promènent aussi à dos de mules, ce qui ne doit pas être désagréable si on a quelqu’un d’expérimenté pour les faire avancer.

Le dimanche de Pâques, un office religieux était célébré à Mather Point, au lever du soleil, avec vue sur le Canyon. Les Américains ont le sens du show !

Les cloches de Pâques sont passées distribuer leurs chocolats sur le bord du canyon, à la grande joie de nos filles.

Puis nous avons fait une promenade plus tranquille (un peu ramollis je dois dire de nous être levés avant le soleil) sur le Rim Trail, c’est-a-dire au bord du canyon, agréablement surpris de croiser beaucoup moins de gens que la veille sur une balade pourtant nettement plus facile. Encore des points de vue magnifiques.

Carnets de voyage : San Francisco (4)

Comme je vais avoir du mal à quitter cette ville ! En trois jours, nous n’en avons eu qu’un aperçu mais déjà nous nous y sentons bien. C’est peut-être dû à l’accueil des habitants, au soleil, à l’atmosphère cool qui y règne … franchement dans quelle autre ville occidentale autorise-t-on les gens à s’accrocher ainsi dans le vide sur les tramways, au mépris de toute règle de sécurité ?

Sans parler des enfants assis face au vide.


Peu de bâtiments dépassent les deux étages et une grande partie ne sont que des maisons,  d’où l’impression d’une ville à taille humaine. D’ailleurs ce n’est que la quatrième ville de Californie par la taille, elle est moins peuplée que Lyon !
J’ai même trouvé où je voulais habiter : dans les adorables maisons noyées de verdure des Filbert Steps, avec vue sur la baie. Ah mon banquier me dit que ça ne va pas être possible. Tant pis, je vais relire Armistead Maupin…

Allez, bye bye San Francisco, on reviendra !

Carnets de voyage : San Francisco (3)

Quoi de plus dépaysant qu’une balade à Chinatown ?
Lanternes suspendues dans les rues, bazars remplis d’objets hétéroclites, épiceries fines vendant mille choses que nous sommes incapables de reconnaître (à part le thé et les ailerons de requin).

Le quartier chinois de San Francisco est la plus grande ville chinoise hors d’Asie. Les Chinois sont présents depuis les débuts de la ville et leur empreinte est bien présente sur l’architecture, beaucoup plus que dans le quartier chinois de Londres.

Autre quartier coloré, Mission et ses célèbres fresques murales politiques et féministes. Malheureusement nous n’en avons pas vu beaucoup.

Carnets de voyage : San Francisco (2)

Au programme aujourd’hui : traversée du Golden Gate Bridge et Japanese tea Garden :

Comme le pont fait près de 3 km de long, nous l’avons d’abord traversé en bus pour ne faire que le retour à pied. Dès la fin du pont, on se trouve dans des collines sauvages, les Marine Headlands, dont la végétation parfumée rappelle la Méditerranée.
Ensuite c’est l’odeur de la mer et le vent du large qui prennent le dessus. On ne peut qu’être impressionné en marchant sur ce monstre de fer, qui vibre et chante sous le poids de la circulation. Piétons et vélos se partagent, avec plus ou moins de succès, un grand trottoir. La vue magnifique sur la baie avec Alcatraz et la ville de San Francisco en toile de fond rendent la traversée encore plus magique.
De nombreuses compagnies de bateaux proposent aussi des croisières qui passent sous le pont, ce que nous avons fait le lendemain pour nous consoler d’avoir raté la visite d’Alcatraz. (Note pour la prochaine fois, réserver au moins une semaine à l’avance, ce que je n’avais pas eu envie de faire, pour garder plus de latitude)

Un surfeur à Fort Point :

L’île d’Alcatraz, transformée en musée depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui, anciens détenus et gardiens s’y rendent ensemble une fois par an, en souvenir du (bon ?) vieux temps.

Retour sur la terre ferme ou presque, au Pier 39 où se prélassent les otaries.

Ce qui restera sans doute pour moi un temps fort de ce voyage : la découverte du Japanese tea garden du Golden Gate Park, une pure merveille de beauté et de sérénité.

Carnets de voyage : San Francisco (1)

Par où commencer ?

J’étais toute disposée à tomber amoureuse de San Francisco, un peu effrayée toutefois que le charme n’opère pas, mais franchement, qui pourrait résister a la séduction de cette ville extraordinaire ? Nos premières rencontres en sortant de nos 11 + 1 h d’avion + escale + deux heures de queue a l’immigration, sans parler des turbulences, sont de nombreuses personnes plus sympas et serviables les unes que les autres. Nous avons à peine le temps de dégainer un plan de notre sac que les gens se battent pour nous aider ! Assez différent de l’étiquette londonienne, selon laquelle il est toujours préférable de « mind your own business ».

Premier choc aussi, même si nous étions prevenus : la pauvreté, bien visible ici. Des fenêtres de notre bus, nous apercevons de nombreux SDF, souvent drogués, installés sur les trottoirs, certains en groupes qui semblent bien organisés, d’autres manifestement en grande détresse.

Une femme de chambre de l’hôtel, apprenant que nous venons de Londres, nous dit qu’elle a vécu 14 ans a South Ealing, a environ une minute de chez nous… confirmation que le monde est petit. Elle se lance ensuite dans un portrait psychologique de nos filles, a qui elle n’a pas parle, juste a partir de ce qu’elle ressent en les ayant vues 30 secondes. C’est assez amusant : elle nous parle de l’indépendance de Cadette et du côté a la fois très rationnel et très sensible de Fille Aînée. Pas mal deviné…

Le premier soir, malgré le décalage horaire qui nous assomme, nous avons envie de commencer a découvrir la ville, donc nous descendons a pied jusqu’au bord de la mer, à Fisherman’s Wharf pour nous dégourdir les jambes et goûter un clam chowder.

Le lendemain, après un réveil a 4 h du matin, nous sommes les premiers pour prendre le cable-car. Inutile de dire que les filles ont adoré la succession de montées et descentes !

San Francisco J-1

Départ demain pour un périple de deux semaines dans l’Ouest américain.

L’itinéraire a été un vrai casse-tête. San Francisco était une évidence, et le fait de repartir de Las Vegas nous économise des kilomètres mais pour le reste, nous étions déchirés entre l’envie de tout voir et celle de profiter des endroits où nous allons. Nous avons fini par éliminer Yosemite, sans doute encore trop enneigé. D’après le site, la plupart des routes d’accès sont encore fermées, et si le nombre de sites ouverts est trop réduit, nous serons trop dans la foule.

Bryce Canyon semble faire l’unanimité. Autres passages prévus :  Death Valley, Grand Canyon, et Monument Valley, peut-être un peu loin mais tellement mythique !

Je suis en plein stress. Nous n’avons réservé que les hôtels pour San Francisco et Las Vegas, et loué un camping-car pour se balader entre les deux, et maintenant je me demande si c’était une bonne idée quand je vois que les gens réservent les campings des mois à l’avance dans les parcs nationaux…

Allez on respire, on trouvera une solution. Après tout quel est l’intérêt de partir en camping-car si on doit prévoir à l’avance les hébergements ?

Nous avons quand même été un peu plus prévoyants sur le billet d’avion (Air France) acheté 8 mois à l’avance !

Et vous, est-ce que vous êtes aussi stressés que moi quand vous partez en voyage ?

A Heathrow : la voiture du futur

Supposons que malgré votre organisation légendaire, votre opiniâtreté sans faille et votre enthousiasme débordant de partir en vacances, supposons qu’à cause d’un événement totalement indépendant de votre volonté, vous ratiez votre avion à Heathrow…

Supposons que vous deviez attendre 8 heures pour le prochain vol mais que vous ne puissiez pas accéder au monde merveilleux du Terminal 5 (boutiques en tout genre, y compris Fortnum & Mason, bien pratique pour les cadeaux de dernière minute, Wagamama, Prêt à Manger, Giraffe et autres restos qui rendent l’attente plus agréable qu’un minuscule salon d’embarquement d’Orly proposant pour seule nourriture un sandwich desséché à 7,50 € ou une salade sous plastique à 9,90 €), pour cause de bagages qui ne peuvent pas être enregistrés plus de trois heures avant le vol. Logique. Qui vient à l’aéroport plus de trois heures avant un vol Europe à part les malheureux qui ont raté leur avion…

Eh bien sachez qu’une fois épuisés la queue interminable au guichet de British Airways pour trouver un autre vol, le petit déjeuner à Caffe Nero (que vous aviez cru pouvoir prendre tranquillement AVANT votre avion – rire jaune – ) et la visite chez Accessorize (pour les fifilles) ou Vodafone (pour les geeks), il reste dans le Terminal 5 une attraction fort sympathique, gratuite, qui séduira toute la famille (et je ne rigole même pas).

J’ai nommé les Pods (rien à voir avec les I du même nom), des petites navettes personnelles automatisées qui sont – normalement – faites pour conduire les voyageurs du Terminal 5 au business car park, mais qui peuvent vous récréer agréablement pendant votre attente…

Ces 21 petites capsules électriques pouvant contenir 4 voyageurs avec leurs valises  circulent sur une voie en site propre, sans rail ni câble. Un système de mesure de rotation des roues ainsi que des capteurs lasers latéraux permettent à ces véhicules très sophistiqués de se déplacer de façon complètement automatisée. Les voies n’ont rien de spécialement technique, et on peut donc imaginer étendre ce système à bien d’autres circuits dans l’aéroport, par exemple vers les hôtels.

Le principe est le même que celui d’un ascenseur : on appuie sur un bouton pour appeler un véhicule qui se détache alors de sa borne de rechargement et les portes s’ouvrent pour vous accueillir. On choisit alors sa destination. Et comme le Pod est polyglotte, il nous a poliment dit au revoir en français, ce qui n’a pas manqué d’enchanter les enfants.

Dommage qu’on n’ait pas pu en piquer un pour aller jusqu’à Paris…