Cela devait arriver, ça traînait, ça m’obsédait, c’était prévu mais incertain, voilà que ça se précise très sérieusement : on rentre en France cet été. Pour de bon. C’est sans doute en partie à cause de ça que je n’ai pas beaucoup alimenté ce blog récemment. J’ai aussi été bien occupée ces dernières semaines.
Il m’a fallu quelques mois pour me faire à l’idée mais maintenant, ça y est, je suis prête. je n’ai pas de regret parce qu’on a énormément profité de notre vie ici, sillonné Londres et la campagne anglaise, les musées et les parcs, les collines verdoyantes et les jardins du National Trust, testé pubs et restos et surtout fait plein de belles rencontres. Accessoirement, les filles sont devenues bilingues au passage et si ça me parait tout naturel aujourd’hui, c’était quand même le but de l’aventure.
Pourquoi cette décision alors qu’on a une vie très agréable ici et plein d’amis ? Eh bien tout simplement parce que la vie à Londres est beaucoup trop chère pour nous et qu’on n’arrive plus à suivre, c’est aussi bête que ça. Un exemple, ma propriétaire vend notre appartement à un prix qui est le double de notre budget pour acheter. Si nous voulions rester ici, il faudrait partir loin de Londres, changer les filles d’école, tout ça pour être dans un endroit moins sympa, quel intérêt si on peut tout aussi bien rentrer en France dans une belle région (peuplée d’Anglais !) Si je vous dis tout cela très simplement, sans idéaliser la situation, c’est parce que je reçois pas mal de mails de Français qui ont envie de venir en Angleterre, et que j’ai parfois l’impression de donner une vision trop idyllique de notre vie ici.
Qu’en pensent les filles ? La première réaction de Cadette a été : « If we’re moving back to France, I’m gonna kill myself » (note de la traductrice : pas ravie, la fillette). Mais elle s’y fait peu à peu, et je vais tout faire pour garder le contact avec ses copines d’ici, en prévoyant certainement de revenir une semaine dès la Toussaint, afin que les adieux en juillet ne soient pas trop durs. Je sais bien qu’une fois en France, tout ira bien, elle s’adaptera mais ce sont plutôt les mois avant le déménagement que je redoutais ; finalement j’ai l’impression qu’elle a déjà accepté et qu’elle profite de la vie ici sans se poser trop de questions. En gros, ma fille de 9 ans est plus mûre que moi.
Celle de 11 ans m’a dépassée depuis longtemps en maturité, ça c’est clair. Pour elle, c’est plus facile puisqu’elle a fini le primaire et que toutes ses copines se dispersent dans différents collèges. L’argument massue qui l’a convaincue est la perspective d’avoir sa propre chambre en France.
On va où ? On revient dans la région d’Antibes puisqu’Antoine va sans doute (rien n’est signé mais on fait comme si…) reprendre un poste à Sophia-Antipolis. Idéalement, j’aimerais Valbonne où il y a plein d’Anglais et des écoles bilingues. Ah les écoles bilingues, ça mérite au moins un autre billet entier…
Je n’abandonne pas le blog, je vais continuer à parler de nos balades ici jusqu’en juillet et puis je vais avoir plein de choses à vous raconter sur les préparatifs de retour et la réadaptation en France… A suivre…