Freecycle

Je parlais dans mon précédent billet du recyclage express de nos cartons auprès de notre voisin du 46 (victime d’une horrible inondation qui lui a pourri tous ses tableaux et livres d’art, si vraiment vous insistez pour tout savoir sur mon voisin du 46).

Bref, quand on emménage, on se rend compte qu’on a un tas de trucs inutiles et impossibles à ranger. D’autres personnes mieux organisées s’en seraient peut-être rendu compte au moment de faire les cartons, certes…

Et c’est là qu’intervient un super concept : Freecycle, un site de recyclage qui permet d’offrir une deuxième vie aux objets dont vous voulez vous débarrasser. C’est une alternative sympa et pratique à la déchetterie. Le principe est simple, on s’inscrit dans son groupe « local » et on met ensuite des annonces OFFER ou WANTED. Si quelqu’un est intéressé, il vient chercher l’objet chez vous. Je viens de proposer un micro-ondes et deux enceintes en bois qu’Antoine avait fabriquées et qu’il ne peut se résoudre à jeter, on verra si ça trouve preneur.

Cette initiative a commencé en Arizona, à Tucson et se développe très rapidement dans plein de pays (plus de 8 millions de membres dans le monde), dont la France, un peu timidement pour l’instant. Personnellement je trouve ça génial !

Welcome

Trois jours après notre emménagement, le dimanche soir, on a sonné à la porte. Je me suis demandé si c’était le charmant monsieur du 46 qui venait chercher des cartons (il a la bonne idée d’avoir besoin de tous nos cartons, ça c’est du recyclage express !), ou bien le voisin d’à côté qui s’était déjà présenté très gentiment pour nous proposer un échange de clé.

Mais non, c’était une autre voisine, de la maison d’à côté, une Américaine, qui nous apportait… des cupcakes de bienvenue ! Je me suis brutalement sentie propulsée dans Desperate Housewives :

Impossible de ne pas songer à notre arrivée à Antibes qui fut bien différente : deux jours après notre emménagement, coup de sonnette. Bonjour, je suis le voisin du dessous.

Ah, me dis-je dans mon insondable naïveté, c’est sympa, il vient nous souhaiter la bienvenue. peu-être nous inviter à prendre l’apéro ? Que nenni… il venait se plaindre de nous entendre bouger des meubles. C’est-à-dire qu’aussi incroyable que cela puisse paraître, quand on emménage, on fait un peu de bruit, oui monsieur ! Et ce fut le début d’un long cauchemar de voisinage…

Allez, pas de généralisation abusive, et surtout, vive les cupcakes !

Home sweet home

Voilà, ça y est, on y est ! Et cette fois ils ne nous ont même pas trop cassé nos affaires, hourra ! Tout s’est bien passé, nous avons déjà fait connaissance avec des voisins sympas. Certes, pour l’instant, notre appart est un atroce capharnaüm de poubelles en tout genre, cartons vides éventrés attendant leur dernier voyage vers la déchetterie, cartons pleins, presque rassurants dans leur netteté cubique qui dissimule parfois un infernal bric-à-brac, cartons à moitié vidés (les pires), bref des CARTONS PARTOUT ! Avec une pincée de désordre saupoudrée par-dessus pour faire bonne mesure :

On se fraye un chemin entre les montagnes de cartons, les déménageurs nous ont même demandé poliment si nous avions une maison plus grande en France. Euh, non, plus petite, pourquoi ? C’est peut-être parce qu’au lieu de faire le tri dans nos affaires avant le départ comme les gens bien organisés, ou les gens qui préparent leur déménagement au lieu de partir une semaine à la montagne juste avant le moment crucial, on s’occupe seulement maintenant de jeter des cartons entiers de trucs qui sont bien contents d’avoir fait le voyage. Pour la petite histoire, nous avions 200 cartons et items divers : je bats à plate couture Lili Bé et ses 130 cartons (dont je vous conseille l’excellent blog BD si vous ne le connaissez pas).

Malgré les cartons, voilà quand même une petite idée de ce que donnera le salon :

Nos plantes ont survécu, c’est le cinquième déménagement pour le ficus, garanti increvable.

Allez, à vue de nez je dirais qu’il me reste 67 cartons, il va falloir s’y remettre très sérieusement…