Pourquoi les écuries royales s’appellent-elles « Royal Mews » et non « Royal Stables » ? Cette question vous empêchait de dormir ? J’ai la réponse : ces bâtiments servaient autrefois à abriter les faucons lors de leur « mue », moment où ils perdaient leurs plumes. Encore un mot anglais qui vient du français. Aujourd’hui, de nombreuses « mews » ont été converties en appartements, très convoités.
Celles de Buckingham Palace, si elles se visitent, sont encore en activité. Elles abritent des chevaux, une école d’équitation et la collection de carrosses utilisés par la famille royale dans les grandes occasions : du carrosse en or extrêmement inconfortable et si lourd qu’il faut deux jours pour le sortir de la pièce où il est rangé, au dernier carrosse fabriqué en Australie en 2000 avec vitres automatiques, chauffage, éclairage et suspensions en acier.
Certains membres du personnel (triés sur le volet, certains travaillent dans les écuries depuis 4 générations) ont le privilège d’habiter sur place.
La riche décoration des carrosses est pleine de symboles : kangourou et émeu sur le blason du carrosse offert par l’Australie, chardon d’Ecosse, trèfle d’Irlande etc… Nous avons également vu la Rolls Royce Phantom dans laquelle Kate est arrivée à Westminster lors de son mariage avec William.
Pour diriger ce Golden State Coach qui pèse plus de quatre tonnes, les cochers doivent monter « en postillon » directement sur les chevaux. Comme il ne passe pas par la porte de la pièce où il est exposé, il faut démonter le mur ! Il est principalement utilisé pour les couronnements. La dernière occasion à laquelle il a servi est le jubilé d’argent d’Elisabeth II.
Dans la partie musée, on peut voir des fers et des mors offerts par Barack et Michelle Obama lors d’une visite officielle, les livrées des cochers etc… mais ce que j’ai le plus aimé c’est le côté vivant du lieu, l’odeur de cuir, des chevaux et du crottin !
Une petite salle réservée aux enfants permet de faire des coloriages et petits bricolages. Cadette (6 ans) a beaucoup aimé. Les deux filles d’ailleurs (6 et 8), suspendues à leur audio-guide (en français) ont trouvé la visite intéressante. Nous avons payé une vingtaine de £ pour la famille sachant que le billet est valable un an s’il nous prend l’envie d’y refaire un petit tour.