Déjà deux mois qu’on est ici, c’est le moment de faire un premier bilan :
Le temps : Oui c’est vrai, il pleut pas mal et il fait souvent gris (surtout par rapport à la Côte d’Azur) mais après tout c’est l’hiver et ce n’est pas vraiment pire qu’à Paris. Disons que le temps change assez vite et qu’il n’est pas rare d’avoir de très belles éclaircies qui font oublier les averses précédentes. Et en ce moment, avec l’arrivée du printemps, le moral remonte en flèche :
L’école : ça se passe bien, hormis les problèmes d’organisation, mais les filles semblent sincèrement heureuses d’y aller chaque matin.
Le boulot : Antoine est content de son travail, de l’ambiance sympa de l’équipe, avec de petits repas au pub de temps en temps.
Quant à moi, ça ne change rien d’un point de vue professionnel à part quelques tracasseries administratives (Ah, les 27 pages de formulaire 5000-EN et son annexe 5003… ) et je continue sur ma lancée. Je travaille moins d’heures par jour pour le moment puisque l’école se termine terriblement tôt (15h15) mais 5 jours par semaine au lieu de 4 donc au total ça se compense à peu près.
Je crois sincèrement que toute la famille est ravie de ce changement, nous sommes encore dans la phase de découverte et d’installation, un moment agréable et excitant, et quand je vois tout ce que nous avons à découvrir à Londres, je me dis que ce n’est pas près d’être fini. Au départ, c’est peut-être moi qui étais la plus enthousiaste pour ce départ mais Antoine est satisfait de ce choix professionnel et les filles s’adaptent à merveille, encore mieux que je ne l’espérais. Nous étions persuadés que cette expérience ne pouvait être que bénéfique pour elles à long terme mais nous pensions qu’il y aurait une période de transition un peu difficile. Or (pour l’instant) ça n’a pas été le cas. Fille aînée a sans doute un coup de blues de temps à autre et l’école lui demande beaucoup de concentration ; elle éprouve sans doute aussi une certaine frustration à ne pas tout comprendre, elle qui est si curieuse, mais à son âge, le réconfort de la cellule familiale semble suffire à compenser le reste. Elle s’entend mieux que jamais avec sa soeur et après les journées d’école, tout heureuses de se retrouver, elles s’en donnent à coeur joie toutes les deux à s’inventer d’incroyables histoires plus rocambolesques les unes que les autres.
Et puis il faut bien dire que nous ne sommes pas au bout du monde non plus. Nous sommes déjà rentrés trois week-ends en France et avons eu trois visites familiales !
Bref, même si le soleil et les amis d’Antibes nous manquent, nous ne regrettons pas ce choix. est-ce présomptueux de dire ça au bout de deux mois seulement ? En tout cas, je savoure le plaisir du changement. Un déménagement, que ce soit à l’étranger ou non, c’est beaucoup d’organisation et de fatigue mais aussi l’occasion d’un nouveau départ, d’un projet commun enthousiasmant, d’une rupture dans la routine d’un quotidien parfois trop bien huilé. C’est un moment de liberté, liberté de changer nos habitudes, voire de réinventer, dans une certaine mesure, notre vie.
Je n’ai qu’une chose à ajouter : God save the Queen !