Comme vous l’avez peut-être remarqué, j’ai bien déconnecté pendant tout ce mois d’août !
Vacances simples, calmes et familiales, dont le luxe essentiel était la longueur.
Une impression de revenir à l’essentiel, de prendre le temps de respirer, de discuter longuement autour d’un apéro ou d’une tisane. Au quotidien, je ne pourrais plus me passer d’Internet, mais pendant les vacances, j’ai oublié mon smartphone au fond de ma valise, et quel bonheur ! ( Je l’avoue, j’ai tout de même fait quelques descentes clandestines sur la place du village, entre la fontaine et les toilettes publiques, où, assise sur un escalier, je pouvais capter avec bonheur un wi-fi non sécurisé. Ça avait presque un petit goût d’interdit.)
Pour moi qui aime beaucoup changer de cadre, m’extraire de la routine du quotidien et profiter de la nature, cela m’a fait un bien fou. Je me sens apaisée, prête à affronter le tourbillon d’une nouvelle année scolaire et professionnelle.
Bien sûr, ces semaines passées en France ont aussi suscité mille interrogations en moi. Rester à Londres, partir ailleurs, rentrer en France ? Est-ce que ce qui me plait dans le fait de vivre ici, ce sont vraiment des raisons profondes (mon boulot, la scolarité des enfants) ou le côté fun, voire flatteur d’être de ceux qui « vivent à l’étranger »? Est-ce que finalement, habiter plus près de ceux qui nous sont chers, n’est pas plus important que tout le reste, ou bien est-ce une illusion causée par le cadre enchanté et idéalisé des relations pendant les vacances ? Vivre une expérience à l’étranger, c’est génial, mais le fait d’avoir envie de la prolonger est-il une fuite, un désir d’échapper à la réalité ? Plein de questions qui tournent dans ma petite tête, et que j’ai pu partager avec une amie blogueuse londonienne retrouvée pour une journée à Hossegor. Comme une parenthèse anglaise dans la parenthèse française. Pour le coup, je ne savais plus où j’habitais, et quand une voisine de la villa de location (chez qui nos enfants, en bons petits hooligans, venaient de lancer et de briser en menus morceaux une bouteille de bière), nous a demandé « d’où nous étions », je suis restée coite. Ce long break avait brouillé mes repères, je me sentais chez moi dans ce sud-ouest où j’ai passé tant de vacances de mon enfance.
Et me voilà revenue à Londres, heureuse de retrouver peu à peu copines et habitudes, après ce bel été de retour en enfance, empreint de douceur et de nostalgie.
Edit du 1er septembre 2012 : le jour où j’ai publié ce billet, mon blog avait 2 ans, et mon premier post était intitulé : « Incertitude« … Je crois qu’on ne me changera pas !