On me demande souvent où en sont nos enfants dans l’apprentissage de l’anglais. Si ellles ne sont pas encore tout à fait bilingues, elles sont maintenant très à l’aise et jouent avec leurs amis et même entre elles) en anglais.
Le premier gros déclic s’est fait six mois après notre arrivée. Après plusieurs mois passés à absorber vocabulaire, accent, syntaxe, tout cela commençait à ressortir par petites bribes. Elles commençaient aussi à inventer des stratégies pour contourner les difficultés et se faire comprendre malgré leurs lacunes. Les grandes vacances sont passées par là et le bain de français pendant 7 semaines (crucial lui aussi pour entretenir la langue et la culture françaises) a un peu figé la progression, mais depuis la rentrée des classes, c’est reparti de plus belle.
Fille aînée comprend tout ce qui se dit en classe et elle commence à lire de petits livres en anglais.
Elle est capable d’écrire de petits textes sans faire trop de fautes. En cours de musique, elle a raconté à la classe l’épisode du Déluge et de l’Arche de Noé en anglais. Elle ne connaissait ni le mot « flood » ni le mot « ark » mais elle s’est débrouillée pour expliquer : « it rained and rained and rained… » Le plus important, c’est qu’elle n’ait plus de timidité ni de gêne à s’exprimer devant ses camarades.
Fille cadette lit aussi bien en anglais qu’en français et elle s’est même mise à écrire (en phonétique) des livres dans les deux langues. Je rigole trop à déchiffrer:
« Kipper goig on a bers » (eh oui, vous aurez bien sûr lu: Kipper is going on a bus »). I going to dooo a piccher (« I’m going to draw you a picture »).
Pourtant récemment, elle me disait encore : « j’aimerais bien aller dans une école française, comme ça je comprendrais mieux. » Il y a quelques mois, ce genre de phrase m’aurait rongée de culpabilité mais j’ai appris à relativiser et je constate bien qu’au quotidien, elle est heureuse dans sa classe et qu’elle a plein d’amis.
Conclusion : immersion réussie !