Nouvelles pêle-mêle

Quelques bribes de tous ces billets que je n’ai pas écrits ou que j’ai à peine commencés dans ma tête…

Les derniers mois ont été tellement remplis que je n’ai pas eu le temps de trop me poser de questions et c’est très bien comme ça !

La recherche d’une maison et des écoles en France, ou quand les planètes s’alignent et qu’on se sent presque étonnés de ne pas rencontrer plus d’obstacles sur notre route. Ce moment où on s’est dit que l’administration française, finalement, même pas peur ! Je vous rassure, on a déchanté plus tard quand l’employée de la mairie nous a appelés trois jours avant la rentrée pour nous dire que notre fille n’était pas inscrite à l’école et que nous n’avions pas fourni toutes les pièces qu’elle nous avait demandées au téléphone. Inutile de lui expliquer qu’elle ne nous avait jamais parlé au téléphone, c’est forcément nous qui avions tort 😉

La mélancolie d’une période qui s’achève, les lieux dont je savais qu’ils allaient me manquer. Ce n’était pas forcément les plus emblématiques mais les plus quotidiens, les parcs tout proches de chez moi, Walpole et Lammas à Ealing, Richmond et Kew bien sûr. Et aujourd’hui quand je vois une photo passer sur le mur d’une amie, je suis encore tout étonnée que ces lieux ne soient plus « les miens ».

Waterlily house forever

Les adieux aux amis de Londres, les derniers dîners, derniers apéros, derniers cafés, tous ces moments qui à la fois faisaient chaud au cœur mais laissaient un goût d’inachevé, ces relations qui auraient eu besoin d’un peu plus de temps pour s’approfondir et s’épanouir, ces personnes que j’ai eu le sentiment de découvrir trop tard, d’autres qui sont des amis pour la vie et que je n’ai pas peur de perdre de vue mais qui vont nous manquer…

l'adieu aux amis d'Ealing

Long live the Kajuro gang ! (Kaho, Apolla, Juliette and Rouchan)

dernière promenade dans le Sussex avec des super copains

Les copines blogueuses de Londres

Le trajet en avion, cet étrange aller simple pour Nice, l’arrivée sur le tarmac brûlant par 40 °C avec cette impression d’avoir ouvert la porte d’un four. Choc climatique suivi d’un choc culturel avec l’accueil très particulier des employés d’Europcar que je ne sais comment qualifier, entre désinvolture, hostilité et incompétence, des Anglais derrière nous scotchés par le manque de service client. Bah oui parce qu’en France, servir un client est forcément dégradant. Il faut le maintenir dans une sorte de distance méprisante avant de condescendre à s’occuper de lui. (Franchement je caricature à peine, c’est malheureusement très souvent le cas).

Le plaisir de retrouver de bons produits frais et locaux même dans les petits supermarchés et restos sans prétention, du bon pain. C’est peut-être un détail pour certains mais les expats me comprendront !

La chance d’être dans une région internationale et que Fille Aînée (et Cadette dans deux ans) puisse aller à un collège international, avec des cours en anglais et, cerise sur le gâteau, des profs qui ont tous l’air d’adorer leur métier !

Les retrouvailles avec les amis de France, ce sentiment d’appartenir déjà à une communauté. Ce pique-nique sur la plage au clair de lune où les enfants ont fait griller des chamallows sur le feu [feu interdit mais toléré sur cette plage de galets]. Ambiance magique. Thanks Jane if you read this 😉 Cette soirée mémorable fut aussi l’occasion de découvrir une attitude plus relax qu’en Angleterre par rapport à la sécurité. Quand une petite fille s’est brûlée sur un galet trop chaud, une maman a fait remarquer : « Ah oui, la dernière fois aussi un enfant s’est brûlé. La prochaine fois, il faudra penser à la Biafine ». Dans le Sud on est cool !

Se rendre compte que le monde est décidément très petit : à Londres je suivais la blogueuse Nathalie de 5 in the US. Or, elle et sa famille viennent de rentrer eux aussi en France. Dans la même région que nous. Et non seulement ses aînés sont dans le même collège que fille aînée mais son fils Minilou est dans la même classe que Cadette et ils sont devenus super copains !

Et bien sûr, c’est reparti pour de belles randonnées !

Dans les gorges de la Siagne

Et pour changer de ma (célèbre) chambre sans fenêtre, la vue sur les collines qui nous offre de majestueux couchers de soleil presque tous les soirs.

sunset

Pour résumer, oui, vous me manquez les copains de Londres, mais on n’est pas trop malheureux !

Allez, une petite dernière du ciel bleu !

plage de la Gravette à Antibes

Back to the riviera…pour les vacances

Vieille ville d’Antibes

Demain nous partons pour Antibes pour une semaine, youpi !
Retrouver la lumière dorée du Sud, revoir des amis, se balader au bord de la mer et dans l’arrière-pays niçois, faire un tour sur le marché provençal d’Antibes, le programme est déjà bien rempli ! (La météo n’est pas très encourageante, j’espère qu’on n’aura pas un temps londonien là-bas)

Une crique à St Jean Cap-Ferrat

De looongues vacances

Comme vous l’avez peut-être remarqué, j’ai bien déconnecté pendant tout ce mois d’août !

Vacances simples, calmes et familiales, dont le luxe essentiel était la longueur.

Une impression de revenir à l’essentiel, de prendre le temps de respirer, de discuter longuement autour d’un apéro ou d’une tisane. Au quotidien, je ne pourrais plus me passer d’Internet, mais pendant les vacances, j’ai oublié mon smartphone au fond de ma valise, et quel bonheur ! ( Je l’avoue, j’ai tout de même fait quelques descentes clandestines sur la place du village, entre la fontaine et les toilettes publiques, où, assise sur un escalier, je pouvais capter avec bonheur un wi-fi non sécurisé. Ça avait presque un petit goût d’interdit.)

Pour moi qui aime beaucoup changer de cadre, m’extraire de la routine du quotidien et profiter de la nature, cela m’a fait un bien fou. Je me sens apaisée, prête à affronter le tourbillon d’une nouvelle année scolaire et professionnelle.

Bien sûr, ces semaines passées en France ont aussi suscité mille interrogations en moi. Rester à Londres, partir ailleurs, rentrer en France ? Est-ce que ce qui me plait dans le fait de vivre ici, ce sont vraiment des raisons profondes (mon boulot, la scolarité des enfants) ou le côté fun, voire flatteur d’être de ceux qui « vivent à l’étranger »? Est-ce que finalement, habiter plus près de ceux qui nous sont chers, n’est pas plus important que tout le reste, ou bien est-ce une illusion causée par le cadre enchanté et idéalisé des relations pendant les vacances ? Vivre une expérience à l’étranger, c’est génial, mais le fait d’avoir envie de la prolonger est-il une fuite, un désir d’échapper à la réalité ?  Plein de questions qui tournent dans ma petite tête, et que j’ai pu partager avec une amie blogueuse londonienne retrouvée pour une journée à Hossegor. Comme une parenthèse anglaise dans la parenthèse française. Pour le coup, je ne savais plus où j’habitais, et quand une voisine de la villa de location (chez qui nos enfants, en bons petits hooligans, venaient de lancer et de briser en menus morceaux une bouteille de bière), nous a demandé « d’où nous étions »,  je suis restée coite. Ce long break avait brouillé mes repères, je me sentais chez moi dans ce sud-ouest où j’ai passé tant de vacances de mon enfance.

Et me voilà revenue à Londres, heureuse de retrouver peu à peu copines et habitudes, après ce bel été de retour en enfance, empreint de douceur et de nostalgie.

Edit du 1er septembre 2012 : le jour où  j’ai publié ce billet, mon blog avait 2 ans, et mon premier post était intitulé : « Incertitude« … Je crois qu’on ne me changera pas !

Dis, c’est quand les vacances ?

Les filles ont encore école jusqu’au 20 juillet mais ça sent la fin. Une grande partie des journées est consacrée à l’organisation de la comédie musicale de fin d’année, Oliver !

Avec cette grisaille permanente qui commence sérieusement à m’attaquer le moral, impossible de se sentir en juillet. Ça devient « ridiculous » comme sont obligés de l’admettre même les Anglais les plus flegmatiques. Les activités et manifestations de plein air sont annulées les unes après les autres, on est privés de barbecue, de Pimm’s et de bronzette dans les parcs, bref, d’été.

Heureusement que la France n’est pas trop loin. J’ai pu aller me ressourcer en Vitamine D (et chocolat Lindt) le week-end dernier entre Toulouse et les Landes et ça m’a fait un bien fou. J’ai fait ma Française gourmande, m’émerveillant devant les abricots du jardin de mon frère (ah les abricots, vous savez ces fruits qui ont besoin de soleil pour mûrir ), devant les rayons de chocolat des supermarchés, aussi variés que les rayons de chips en Angleterre, ce qui n’est pas peu dire…

Pendant ce temps, Antoine et les filles profitaient de mon absence pour s’adonner à leur activité favorite : le camping. Sauvage. Sous la pluie. Et en voyant l’état de leurs chaussures de marche au retour, enfin des tas de boue sous lesquels on devine un peu de cuir ou de Goretex, je n’ai pas trop trop de regrets. Parfois, il faut savoir s’effacer et laisser les gens vivre leur passion, tout en restant humblement à boire du rosé sous une treille entre cousins ou jouer dans les vagues à Hossegor …

Petites filles heureuses de camper au milieu de nulle part

De retour sous la grisaille londonienne, je commence à compter les jours qui me séparent des VRAIES vacances avec au programme, balades en montagnes, fêtes de famille, plage, apéros qui traînent en longueur, bouquinades à l’ombre (mais pour apprécier l’ombre encore faut-il que… vous aurez compris) etc, etc…

Et bonnes vacances aux petits veinards qui en profitent déjà !

Journées du Patrimoine

Toujours dans la série, profitons de notre belle région puisque nous sommes assez fous pour vouloir la quitter, un petit tour au Cap d’Antibes en cette « Journée du Patrimoine ».

Olivette

Le port de l’Olivette, petit abri dans la baie du Cap d’Antibes, loin des yachts démesurés du port d’Antibes est le refuge de quelques amoureux des pointus, qui se sont regroupés en association.

Olivette

Ces anciens bateaux de pêche sont tous plus colorés les uns que les autres.

pointu rose
très colorés

Et pour faire partager leur passion, ils ont même eu l’idée de nous emmener faire un petit tour en mer.

Héloïse à la barreLe propriétaire du bateau y est allé de ses petites anecdotes sur les journalistes à qui il fait payer des sommes colossales pendant le festival de Cannes pour les amener juste sous l’Hôtel du Cap-Eden Roc, le repaire des stars !

hôtel du Cap Eden RocUn peu plus loin sur le Cap d’Antibes, la Villa Eilenroc (anagramme de Cornélie, épouse du premier propriétaire), appartient aujourd’hui à la ville d’Antibes-Juan les Pins. On peut visiter l’intérieur, luxueux et confortable, et qui sert encore à accueillir les hôtes de marque,

En explorant les jardins qui descendent jusqu’à la mer, nous sommes tombés sur des petits coins de paradis.

Pour en savoir plus sur la  villa Eilenroc, c’est par ici.