Un dimanche d’hiver sur la Southbank

Salut les amis, heureusement que je n’avais pas pris pour résolution de publier davantage sur mon blog en 2015. Hum.

Déjà notre quatrième hiver à Londres. Ce n’est pas ma saison préférée mais j’aime ces belles journées froides et bleues comme on en a en ce moment. (Avant les averses de grêle et de neige fondue.)

C’est le temps parfait pour se promener le long de la Tamise sur la Southbank. En partant de Westminster (face à Big Ben, parfait quand on a des amis en visite qui veulent du Londres touristique, après la relève de la garde et la traversée de St James’s Park)

Alors, on commence par un petit café ou chocolat chaud en face de Big Ben pour se réchauffer, et c’est parti !

On traverse le pont de Westminster en se frayant un passage parmi les touristes, on cède à la tentation d’un énième selfie devant Big Ben et on pousse un soupir de soulagement une fois arrivé de l’autre côté.

On passe devant le London Eye (que nous n’avons jamais fait, je crois que c’est un peu comme le syndrome Tour Eiffel, on n’y va que quand on est touriste à Paris), le London Dungeon (Cadette adore, Fille Aînée ne supporte pas, trop horrible).

Puis on se balade le long de la Tamise en observant les mouettes, les touristes et surtout les artistes de rue, en particulier entre le London Eye et le Southbank Centre. Les danseurs jamaïcains, le mec qui fait des bulles de savon géantes, les bouquinistes sous le pont de Charing Cross, et parfois le sosie de Jack Sparrow sont devenus des repères familiers. Le Southbank centre est un lieu de spectacles, d’expositions et de festivals très actif. Il s’y passe toujours quelque chose d’intéressant, par exemple le festival Imagine Children du 9 au 22 février prochains. Après le Southbank centre, on passe devant le célèbre skate park, puis devant le National Theatre. Un peu plus, loin, juste avant la Oxo Tower, c’est Gabriel’s wharf avec ses cafés et boutiques et… sa plage ! En fonction des marées, on peut descendre sur le sable (on est d’accord, c’est pas les Maldives mais c’est particulier de se sentir au plus près de la Tamise qui est le cœur de Londres et qui a joué un rôle si crucial dans son histoire). Parfois on peut y voir d’éphémères sculptures de sable. En face, le HMS President, un navire de guerre construit pendant la première guerre mondiale, a été relooké par l’artiste Tobias Rehberger en « dazzle camouflage », dans le cadre des commémorations du centenaire de la première guerre.

On passe ensuite sous le tout nouveau Blackfriars Bridge pour découvrir une superbe vue sur la City. Le pub Founders Arms offre une vue imprenable sur St Paul. A la Tate Modern, petite pause pour écouter des musiciens (ou aller faire un tour aux toilettes, c’est une de nos traditions, on va dire notre manière de nous approprier ce lieu culturel), puis on emprunte le Millenium Bridge pour terminer la promenade à St Paul. Pour les plus courageux, on peut bien sûr pousser jusqu’à Tower Bridge, en passant devant le Globe, la Golden Hinde, Borough Market et la Hay’s Galleria.

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Thames by night

Tower Bridge in the twilight

J’ai craqué pour ces jolies affiches qu’on voit sur la Southbank. On peut les acheter au London Transport Museum ou en ligne sur le site de Red Gate Arts.

Fin d’automne à Richmond Park

Rien de tel qu’une belle balade vivifiante dans ce beau parc pour se remettre les idées en place un lendemain de fête.  Jamais je n’avais vu autant de cerfs et/ou de daims que ce dimanche à Richmond. Dans la lumière rasante de fin d’automne, c’était un très beau spectacle.

J’aime arriver à Richmond par le Tube ou l’overground et traverser le joli centre-ville ou bien en bus, descendre le long de la Tamise et monter sur la colline pour profiter de la vue.

Dans le parc, les endroits que l’on préfère sont les lacs, la Isabella Plantation (je recommande les derniers week-ends d’avril pour la sublime floraison des azalées), le coin de Pembroke Lodge et Poet’s corner avec la longue-vue qui permet de voir jusqu’à la cathédrale St Paul, et bien sûr un peu partout, ces grandes étendues de hautes herbes où on croise des cerfs. A moins que ce ne soit des daims, ou un peu des deux. Pour une fille qui a passé sa jeunesse dans la forêt de Rambouillet, je m’y connais assez peu en cerfs ! Au moins en anglais, on parle de « deers », comme ça c’est plus simple. (Si on veut préciser red deer, c’est le cerf et fallow deer le daim, voilà pour la leçon de zoologie linguistique du jour).

Winter Wonderland

Le froid à Noël, c’est un truc qui me manquait quand j’habitais dans le sud. Sur les marchés de Noël de Monaco ou Mougins, le vin chaud par une température de quatorze degrés avait un petit goût d’imposture.

Samedi dernier, par une belle journée froide et ensoleillée, nous avons bravé la foule pour nous rendre à Winter Wonderland, le village de Noël /parc d’attraction installé à Hyde Park. Je n’y étais pas allée depuis trois ans, les odeurs de saucisse et les manèges n’étant pas vraiment mon truc, mais j’ai craqué cette année et donc accompagné Antoine et les filles qui adooorent ce genre de choses. De mon côté, j’ai passé un très bon moment ;  c’est quand même beaucoup plus joli que les fêtes foraines classiques, les lumières sont assez photogéniques et il y a du vin chaud à tous les coins de rue (cette fois il faisait assez froid pour qu’on ait l’impression de le mériter !)

A savoir : On fait la queue pour entrer (sauf si on a réservé certaines attractions à l’avance), certaines ne sont justement accessibles que sur réservation, c’est cher et c’est bondé.

Vous voilà prévenus !

Mais c’est quand même sympa et ma foi très christmassy.

La seule attraction que j’ai testée histoire d’accompagner les filles, c’est le Alpen Hotel, sympa à faire en famille. Pour les autres phobiques des manèges, il y a plein d’autres choses à faire, comme la patinoire, le labyrinthe de miroirs, l’expo de sculptures de glace (Magical ice Kingdom, à réserver, je l’ai ratée mais j’ai eu de bons échos). Je conseille de prévoir trois bonnes heures sur place car le site est assez grand.

La copine de Fille aînée, toute contente d’avoir £15 à dépenser, a un peu forcé sur les churros au Nutella, chose qu’elle a regrettée après un tour dans les horribles tasses qui tournent sur elles-mêmes, mais globalement, elles étaient assez grandes pour supporter la foule et le bruit et apprécier. Je pense que malgré les quelques manèges pour les petits, ce n’est pas vraiment intéressant avant 8 ans, ou alors le matin de bonne heure avant la foule.

Winter Wonderland, Hyde Park – Entrée principale près de Marble Arch, de 10 h à 22 h, jusqu’au 4 janvier 2015. Fermé le 25 décembre.

Pour plus d’infos c’est par ici

La conduite en Angleterre

Ma maison de campagne (in my dreams)
Ma maison de campagne (in my dreams)

Conduire à gauche ? Franchement ce n’est pas si difficile, on s’y habitue très vite (attention cependant aux retours en France avec votre voiture anglaise, n’oubliez pas que vous avez le volant à droite MAIS qu’il faut rouler à droite). On se fait quelques noeuds au cerveau lors des créneaux mais même les plus maladroits finissent par maîtriser avec brio le levier de vitesse à gauche. Je n’ai eu qu’un minuscule accrochage en deux ans, ce qui est finalement conforme à mes habitudes en France !

En revanche, ce à quoi on a plus de mal à s’habituer, ce qui ne laisse pas de me surprendre chaque jour, bref, le véritable choc culturel surtout pour quelqu’un qui a vécu dans les Alpes-Maritimes et s’est parfois aventurée dans les Bouches-du-Rhône (oui à Aix-en-Provence on stationne sans souci en triple file pour aller acheter un paquet de clopes), c’est le respect du code de la route et l’extrême courtoisie des automobilistes et piétons anglais.

Dans quel autre pays les automobilistes se jettent-ils littéralement sur le côté du plus loin qu’ils vous voient, pour vous laisser passer quand la route est trop étroite ?

D’ailleurs dans quel autre pays pourrait-on avoir tant de rues à double sens mais trop étroites pour laisser passer deux voitures ?

Dans quel autre pays six piétons du même groupe vous remercient TOUS chacun leur tour quand vous les laissez passer (sur un passage piéton !)

Dans quel autre pays le mec qui vous laisse la priorité et que vous remerciez d’un petit geste vous fait A SON TOUR un geste de « Oh mais je vous en prie très chère Madame ? »

Attention toutefois, on attend de vous le même comportement. Si une voiture vous laisse passer sur un passage piéton où elle n’était pas obligée de le faire (il y a deux sortes de passages piétons) et que vous avez le malheur de ne pas la remercier, ce qui vous attend est terrible. On vous tance d’une petite remarque faussement polie genre « A little Thank you would have been nice » (le comble de l’agressivité ici !)

Ils sont fous ces Anglais…

Attention toutefois à ce qui pourrait vous tomber dessus. (Street art in Shoreditch)

Des coquelicots pour se souvenir

En Angleterre, le symbole du souvenir des morts à la guerre est le poppy, le coquelicot. On l’arbore à la boutonnière au début du mois de novembre en souvenir des morts de tous les conflits.  Cette année on parle beaucoup de la guerre à l’école à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre et les enfants ont dessiné des champs de coquelicots.

Ce beau symbole est particulièrement bien mis en valeur dans une oeuvre de grande envergure installée depuis quelques mois à la Tour de Londres : « Blood swept lands and seas of red » (Pays inondés par le sang et océans de rouge) par l’artiste Paul Cummins. Il s’agit de plus de 888 246 coquelicots en céramique, un pour chaque soldat de Grande-Bretagne et du Commonwealth mort lors de cette guerre. Le résultat est grandiose et émouvant.

Tower poppies

Le poème dont est tiré le titre de l’oeuvre a été écrit par un soldat anonyme :

Blood Swept Lands and Seas of Red

The blood swept lands and seas of red,
Where angels dare to tread.
As God cried a tear of pain as the angels fell,
Again and again.
As the tears of mine fell to the ground
To sleep with the flowers of red
As any be dead
My children see and work through fields of my
Own with corn and wheat,
Blessed by love so far from pain of my resting
Fields so far from my love.
It be time to put my hand up and end this pain
Of living hell. to see the people around me
Fall someone angel as the mist falls around
And the rain so thick with black thunder I hear
Over the clouds, to sleep forever and kiss
The flower of my people gone before time
To sleep and cry no more
I put my hand up and see the land of red,
This is my time to go over,
I may not come back
So sleep, kiss the boys for me

J’ai vu l’installation de haut en septembre, sans la visiter, mais maintenant c’est presque impossible à cause de la foule. La station de Tube a dû être fermée à cause de l’affluence ! Tous les coquelicots ont été vendus ( £25) au profit de différentes associations. (Coming Home, Combat Stress, SSAFA, Help for Heroes, The British Legion and Cobseo, The Confederation of Service Charities)

Pour en savoir plus, allez voir sur le blog de  Claire qui a eu le privilège de participer à l’installation des coquelicots.

Une vidéo qui explique la fabrication des coquelicots en céramique par des bénévoles. Chacun est fabriqué à la main et donc unique :

Une autre sur le site de la BBC qui montre l’installation presque complète. Impressionnant !

Couleurs d’automne au Winkworth arboretum

Hier j’avais une envie folle de couleurs d’automne, surtout après avoir regardé ça. A défaut de pouvoir m’envoler tout de suite pour le Canada , je me suis rabattue sur le Surrey. Je passe ma vie dans le Surrey en ce moment, on ferait peut-être mieux d’y habiter. Nous sommes donc allés nous promener au Winkworth arboretum, un parc qui appartient aujourd’hui au National Trust . Il s’agit d’un terrain vallonné avec de jolis points de vue sur la campagne environnante,  un lac et un charmant hangar à bateau en bois dans lequel on peut se reposer sur de confortables canapés. Ce qui différencie ce parc d’une forêt normale, ce sont les espèces exotiques plantées par un certain Dr Wilfrid Fox en 1938.

Il y avait de belles couleurs mais encore beaucoup de vert donc je suis sûre que ce sera encore plus spectaculaire dans les semaines qui viennent. Dès que le soleil sortait de derrière les nuages, des hordes de photographes se ruaient sur les arbres les plus colorés mais le parc est assez grand pour qu’on ne souffre pas du monde, même un beau dimanche d’automne, même quand le parking est bien rempli.

Il y a trois parcours. Je conseille le rouge, le « challenging walk » qui permet de voir tout le parc (et qui fait 3 km et quelques donc ce n’est quand même pas le challenge du siècle, mais pas mal de marches et de montées et descentes donc à déconseiller aux poussettes).

Winkworth arboretum, Hascombe Road, Godalming, Surrey GU8 4AD
Entrée adulte £ 7,20 – Enfant £ 3,60 – Famille £ 18

Gratuit pour les membres du National Trust (je recommande vivement l’abonnement annuel qui coûte £58 pour une personne ou £98 pour une famille de 4 et vous ouvre les portes de centaines de propriétés dans toute l’Angleterre)

 

Randonnée dans le Surrey et visite de Shalford Mill

Quand arrive l’automne, j’aime beaucoup faire cette balade*  dans la campagne. C’est un itinéraire très varié, que nous avons perfectionné et allongé au fil des années ! Parce qu’on aime les dimanches bien remplis !

Vue sur St Martha on the Hill depuis le haras de Lockner Farm

On se gare près de ce joli haras et on continue tout droit vers la forêt en admirant au passage les chevaux dans les prés et en cueillant quelques mûres.

Les chevaux déjà prêts pour l’hiver

Ensuite on passe dire bonjour à nos copains les lamas de cette ferme du Surrey qui propose des randonnées, par exemple le 26 décembre pour Boxing Day !

Les filles espèrent toujours qu’il va leur cracher de l’eau dessus…

On attaque ensuite une bonne petite montée jusqu’à la vieille église St Martha on the Hill

St Martha on the Hill
Et la vue bien méritée

C’est le moment de faire une pause, d’observer les mille-pattes, de lancer des pommes de pin sur ses parents, de prendre quelques photos, au choix…

En redescendant de St Martha vers Guildford

Puis on repart par la forêt et les prés pour arriver à la jolie petite ville de Guildford. Market town typique, avec un château-fort construit par Guillaume le Conquérant et une high street très animée. Parfait pour la pause déjeuner. Par ici pour plus d’infos sur Guildford.

Dans les prés en arrivant à Guildford. Photo de l’année dernière. Fille aînée a bien grandi depuis.
Guildford, son château, sa pelouse so perfect !
La rue principale, pas facile à photographier mais ça vous donne l’idée.

Ensuite on continue la promenade le long de la rivière Wey avec ses pubs et ses péniches

On s’arrêterait bien sur cette terrasse… mais il reste des kilomètres !

 

Péniche à louer pour la journée
Tranquillou
On aime bien regarder le passage des écluses

Puis on quitte la rivière pour rejoindre le hameau de Shalford avec ce moulin du National Trust que je voulais visiter depuis longtemps. Il n’est ouvert que le mercredi et le dimanche, dernière visite à 16h15 en ce moment. Très chouette visite. L’odeur du bois, la vue, la proximité de la rivière donnent au lieu une atmosphère très particulière et on apprend plein de choses sur le fonctionnement d’un moulin. La bénévole qui nous a fait visiter était l’arrière-petite-fille de l’un des derniers meuniers. Aujourd’hui la moitié du moulin est utilisée comme habitation, elle doit avoir un charme fou.

Ce serait trop simple d’ouvrir la porte

 

Shalford Mill
Shalford Mill
La vieille roue à aubes
Le mécanisme est beaucoup plus complexe que je ne pensais, avec ce mât de navire qui traverse les quatre étages du moulin. Magnifique.
Schéma du moulin

Le moulin, désaffecté au début du vingtième siècle était aussi le quartier général d’un mystérieux groupe appelé le Ferguson’s gang dans les années 1920, un groupe de jeunes femmes qui récoltaient des fonds par différentes actions pour sauver certaines propriétés et les donner au National Trust. Elles ont recueilli près d’un demi-million de livres en monnaie actuelle, et sauvé entre autres ce moulin. J’aurais adoré faire partie de ce Club des Cinq pour adultes !

On aperçoit la rivière, The Tillingbourne, par la fenêtre
J’adore aussi les maisons de la campagne environnante.

C’est le moment de rentrer, en passant par des prés, des bois, puis les ruines d’anciens moulins, qui eux ne produisaient pas de la farine mais de la poudre à canon.

Lovely Surrey countryhouse
Gunpowder Mills
Début d’automne, ma saison préférée

Le départ se fait à Chilworth, près de Lockner Farm et la boucle fait à peu près 12 km. Je peux essayer de retrouver l’itinéraire exact si ça intéresse quelqu’un.

* Notons au passage que balade s’écrit avec un L si c’est une promenade et 2l si c’est une chanson. C’était la leçon d’orthographe du jour…

Jolie promenade d’été dans les Chilterns

Pas très loin de Henley on Thames et de Marlow, hauts-lieux de régates sur la Tamise, se trouve un très beau coin du South Buckinghamshire (ou South Bucks). Les Chilterns, petite chaîne de collines classées depuis 1965 comme « area of outstanding beauty » donnent du relief au paysage. Si vous aimez la jolie campagne anglaise, que vous êtes plutôt dans l’ouest de Londres et que vous n’avez pas le temps d’aller jusque dans les Cotswolds, c’est une destination très sympa pour une journée ou un week-end.

Nous avons fait une randonnée autour du village de Hambleden (on peut faire une petite boucle de 2 miles autour du village ou continuer dans la forêt. Le village est tout petit mais adorable et typique. Il a servi au tournage de bon nombre de films, de 101 Dalmatiens à The Avengers en passant par un épisode de Hercule Poirot.

L’itinéraire est très varié, entre prés, villages, forêt, collines, vergers abandonnés, puis bords de Tamise où on peut regarder passer les péniches et se mettre les pieds dans l’eau, une chouette balade. Comme toujours on croise des tas d’animaux, des vaches et des moutons bien sûr, mais aussi cette fois un tas de faisans, ou peut-être plutôt des grouses. Et comme nous sommes gourmands, nous avons fait une petite cueillette de mûres qui nous a donné trois pots de confitures. Qui a dit que l’été était fini ?

Nous avons fait cette balade en juin et en septembre, les photos ci-dessous sont mélangées. Je suis sûre que ça doit être très agréable aussi en automne, pourquoi pas avec un petit arrêt au pub du village, le Stag and Huntsman, qui propose aussi des chambres.

Pour ceux qui voudraient faire la balade,nous avons suivi à peu de choses près cet itinéraire.

Cottage fleuri à Hambleden en juin 2014

 

La même maison en septembre

 

Le lychgate, portail couvert du cimetière. Si vous savez comment ça s’appelle en français, ça m’intéresse !

Un manoir très janeaustenesque

 

Traversée de la Manche Portsmouth-Le Havre

Bon, les amis, j’avais préparé tout plein d’excuses pour expliquer ma looongue absence, mais la vraie vérité c’est que j’ai juste été prise d’une grosse flemme.

Mais septembre est là (et bien là car j’ai commencé ce brouillon le 1er et nous sommes déjà le 10), plus d’excuses, on se reprend en main !

Il se trouve que j’ai un époux bien-aimé qui adore la montagne (jusque-là rien de grave) mais en particulier le camping en montagne. Donc quand on part en vacances, il faut emporter la grosse tente de camping pour le camp de base et la petite tente pour la randonnée en haute montagne, le gros réchaud pour camp de base et le petit réchaud de rando, la bouteille de gaz, la cocotte minute, les matelas gonflables et les petits matelas de rando, les affaires d’escalade avec la corde de trente mètres etc… J’oubliais que dans cette famille on aime bien avoir une paire de chaussures pour chaque occasion, donc on partait avec trois à sept paires de chaussures chacun entre nu-pieds, chaussures de marche, bottes d’équitation, chaussures de baignade en rivière, chaussons d’escalade et j’en passe.

En général je commence les insomnies au mois d’avril en pensant aux bagages de l’été (ce qui me laisse quelques mois de répit après les insomnies au sujet des bagages de Noël et du ski).

Vous vous doutez donc qu’avec un tel chargement, l’Eurostar est un peu exclu. C’est déjà bien qu’on ait évité la remorque mais la voiture était un peu chargée à bloc, les enfants écrasés à l’arrière. Toute solution pour limiter les kilomètres était donc la bienvenue.

Nous avons donc décidé de ne pas prendre le tunnel sous la manche ni l’habituel ferry Douvres -Calais (d’ailleurs très souvent moins cher que le tunnel, ça vaut la peine de vérifier) mais une traversée un peu plus longue qui nous économisait des kilomètres et des bouchons en Angleterre et en France, la liaison Portsmouth-Le Havre avec Britanny Ferries Economy.

Pour ceux que ça intéresse, nous avons payé 140 £ (à peu près le prix du tunnel en période de vacances scolaires) pour une voiture (j’ai dit qu’elle était chargée à bloc ?), quatre passagers (dont deux un peu enfouis sous les bagages à l’arrière), une cabine, bien confortable et spacieuse pour se reposer après la préparation de tous ces bagages (la traversée ne durait que six heures et de jour mais c’était super agréable de pouvoir s’allonger.) je n’ai pas trop compris pourquoi c’était Economy (à part le prix) car il y avait quand même à bord resto, aire de jeu, salle de cinéma donc on est loin du cargo sans aucune installation pour les passagers.

En quittant le port de Portsmouth, on passe devant le Historic Dockyard et on peut admirer le HMS Victory, le navire de l’Amiral Nelson lors de la bataille de Trafalgar, et le HMS Warrior. Ces bateaux sont transformés en musées, et la visite vous est recommandée par Antoine qui y est allé un week-end l’an dernier.

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Marchons pieds nus à Kew Gardens

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Aujourd’hui nous avons fait une activité que je trouve très 2014. Une « barefoot walk » à Kew Gardens. C’est-à-dire qu’on marche pieds nus, activité humaine somme toute assez basique, mais en pleine conscience et en communion avec la nature, comme nous y invitaient les panneaux. C’était à la fois un retour en enfance et une expérience sensorielle très agréable, mais en même temps on se disait que c’est spécial de vivre dans un monde où enlever ses chaussures devient une expérience extraordinaire ! Je ne me moque même pas, j’ai adoré. Je crois que je suis un pur produit de mon époque. Je manie à merveille la communion avec la nature tout en instagramant et en pensant à mon billet de blog. On marche sur des galets, sur du bois, des briques, des pommes de pin, dans la boue, le sable, l’eau, sur du charbon, de l’osier. C’est un plaisir de ressentir les différentes textures et odeurs. Et je vous rassure, il y avait un robinet à la fin pour se laver les pieds.

Les pelouses de Kew étant merveilleuses, nous avons même pu prolonger l’expérience au-delà du parcours balisé (ouais, on est comme ça, complètement wild…).

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A Kew Gardens, jusqu’au 7 septembre, de 10h30 à 16h30.