Couleurs d’automne au Winkworth arboretum

Hier j’avais une envie folle de couleurs d’automne, surtout après avoir regardé ça. A défaut de pouvoir m’envoler tout de suite pour le Canada , je me suis rabattue sur le Surrey. Je passe ma vie dans le Surrey en ce moment, on ferait peut-être mieux d’y habiter. Nous sommes donc allés nous promener au Winkworth arboretum, un parc qui appartient aujourd’hui au National Trust . Il s’agit d’un terrain vallonné avec de jolis points de vue sur la campagne environnante,  un lac et un charmant hangar à bateau en bois dans lequel on peut se reposer sur de confortables canapés. Ce qui différencie ce parc d’une forêt normale, ce sont les espèces exotiques plantées par un certain Dr Wilfrid Fox en 1938.

Il y avait de belles couleurs mais encore beaucoup de vert donc je suis sûre que ce sera encore plus spectaculaire dans les semaines qui viennent. Dès que le soleil sortait de derrière les nuages, des hordes de photographes se ruaient sur les arbres les plus colorés mais le parc est assez grand pour qu’on ne souffre pas du monde, même un beau dimanche d’automne, même quand le parking est bien rempli.

Il y a trois parcours. Je conseille le rouge, le « challenging walk » qui permet de voir tout le parc (et qui fait 3 km et quelques donc ce n’est quand même pas le challenge du siècle, mais pas mal de marches et de montées et descentes donc à déconseiller aux poussettes).

Winkworth arboretum, Hascombe Road, Godalming, Surrey GU8 4AD
Entrée adulte £ 7,20 – Enfant £ 3,60 – Famille £ 18

Gratuit pour les membres du National Trust (je recommande vivement l’abonnement annuel qui coûte £58 pour une personne ou £98 pour une famille de 4 et vous ouvre les portes de centaines de propriétés dans toute l’Angleterre)

 

Le tag du Phénix

Je réponds très rarement aux tags mais Lamia de Bao Blog m’a taggée sur celui-là et j’ai trouvé rigolo de me lancer pour une fois, ne serait-ce que pour que mon blog renaisse un peu de ses cendres…

1 – Est-ce-que ça t’arrive de porter des chaussettes trouées et de te dire que tu t’en fous parce que personne n’est au courant ? Si oui, tu troues tes chaussettes plutôt au niveau du pouce ou du talon (ou ailleurs !) ?
Voilà une question cruciale. Oui je suis du genre à mettre parfois des chaussettes trouées aux ongles (mais je réfléchis bien d’abord pour savoir si je vais chez des gens qui risquent de me faire enlever mes chaussures !) J’essaie quand même depuis quelques mois de les jeter et les remplacer dès qu’elles sont trouées. Je vieillis quoi…

2 – Quels sont tes prénoms, les deux ou trois ? En es-tu contente ? Pourquoi tu t’appelles comme tu t’appelles ?
J’ai deux prénoms, Delphine et Anne-Charlotte. Anne-Charlotte était le prénom que mon parrain voulait me donner et mes parents l’ont choisi pour lui faire plaisir. Par la suite il a eu 6 enfants donc il a pu s’en donner à coeur joie ! (mais ses filles ne s’appellent pas Anne-Charlotte). A part ça je n’adore ni ne déteste mon prénom.

3 – Raconte-nous un détail précis de ton rêve de vie pour le futur ?

J’aimerais traduire des romans de littérature jeune adulte style dans la veine de Hunger Games. Et habiter au bord de la mer. Si possible en Californie. Dans une belle et grande maison bien sûr.

4 – Elle est comment ta culotte pref’ de pref’ ?
Confortable et colorée.

5 – Qu’est-ce-que tu adores dans ta vie (à part tes amis et ta famille) ? Que voudrais-tu, au contraire, y améliorer ?
J’adore vivre à Londres mais si on pouvait réduire le coût de l’immobilier ici, ce serait pas mal. Comme beaucoup de femmes, je suis toujours à la recherche d’un équilibre parfait et mythique entre la vie de famille et la vie pro et je crois qu’il faudrait que je sois un peu moins exigeante avec moi-même, sans pour autant être paresseuse…

6 – Que veux-tu comme cadeau pour Noël ?
Une petite maison de campagne dans le Surrey, ce serait pas mal.  A défaut, un Fitbit ou autre bracelet connecté.

 

7 – Quel âge as-tu le sentiment d’avoir ?
Parfois je me sens encore étudiante dans ma tête, et puis je vois ou j’entends des jeunes parler et je me rends compte à quel point je n’ai plus les mêmes préoccupations. Et j’ai quand même une fille de 10 ans, c’est fou ! Donc, je crois que j’ai bien mon âge, trente-six ans, mais j’aimerais que le temps ralentisse un peu à partir de maintenant.

8. Dans quel lieu as-tu aperçu pour la première fois la personne dont tu es amoureuse ?
A la fête de la musique, et on est allés au Bateau Ivre rue Mouffetard, un de mes bars préférés à l’époque.

9 – Tu es plutôt thé, café ou chocolat au p’tit dej’ ? (ou autre chose !)
Thé. Mais sans nuage de lait !

10 – Montre-nous la photo de tes dernières vacances qui te fait le plus rêver.
Capri. Marcher sur un sentier côtier et voir la mer scintiller entre les pins parasols, c’est ma conception du paradis.

11 – Quel blog aimerais-tu voir renaître de ses cendres ?

Le premier blog que j’ai lu était Petite Anglaise, le blog d’une Anglaise qui racontait sa vie à Paris. Je ne pense pas qu’elle le reprenne un jour mais il m’a pas mal marqué, c’était le début du blogging, en 2004, 2005.

Et puisque c’est le jeu, je tague Claire, Cindy et Zaza !

Randonnée dans le Surrey et visite de Shalford Mill

Quand arrive l’automne, j’aime beaucoup faire cette balade*  dans la campagne. C’est un itinéraire très varié, que nous avons perfectionné et allongé au fil des années ! Parce qu’on aime les dimanches bien remplis !

Vue sur St Martha on the Hill depuis le haras de Lockner Farm

On se gare près de ce joli haras et on continue tout droit vers la forêt en admirant au passage les chevaux dans les prés et en cueillant quelques mûres.

Les chevaux déjà prêts pour l’hiver

Ensuite on passe dire bonjour à nos copains les lamas de cette ferme du Surrey qui propose des randonnées, par exemple le 26 décembre pour Boxing Day !

Les filles espèrent toujours qu’il va leur cracher de l’eau dessus…

On attaque ensuite une bonne petite montée jusqu’à la vieille église St Martha on the Hill

St Martha on the Hill
Et la vue bien méritée

C’est le moment de faire une pause, d’observer les mille-pattes, de lancer des pommes de pin sur ses parents, de prendre quelques photos, au choix…

En redescendant de St Martha vers Guildford

Puis on repart par la forêt et les prés pour arriver à la jolie petite ville de Guildford. Market town typique, avec un château-fort construit par Guillaume le Conquérant et une high street très animée. Parfait pour la pause déjeuner. Par ici pour plus d’infos sur Guildford.

Dans les prés en arrivant à Guildford. Photo de l’année dernière. Fille aînée a bien grandi depuis.
Guildford, son château, sa pelouse so perfect !
La rue principale, pas facile à photographier mais ça vous donne l’idée.

Ensuite on continue la promenade le long de la rivière Wey avec ses pubs et ses péniches

On s’arrêterait bien sur cette terrasse… mais il reste des kilomètres !

 

Péniche à louer pour la journée
Tranquillou
On aime bien regarder le passage des écluses

Puis on quitte la rivière pour rejoindre le hameau de Shalford avec ce moulin du National Trust que je voulais visiter depuis longtemps. Il n’est ouvert que le mercredi et le dimanche, dernière visite à 16h15 en ce moment. Très chouette visite. L’odeur du bois, la vue, la proximité de la rivière donnent au lieu une atmosphère très particulière et on apprend plein de choses sur le fonctionnement d’un moulin. La bénévole qui nous a fait visiter était l’arrière-petite-fille de l’un des derniers meuniers. Aujourd’hui la moitié du moulin est utilisée comme habitation, elle doit avoir un charme fou.

Ce serait trop simple d’ouvrir la porte

 

Shalford Mill
Shalford Mill
La vieille roue à aubes
Le mécanisme est beaucoup plus complexe que je ne pensais, avec ce mât de navire qui traverse les quatre étages du moulin. Magnifique.
Schéma du moulin

Le moulin, désaffecté au début du vingtième siècle était aussi le quartier général d’un mystérieux groupe appelé le Ferguson’s gang dans les années 1920, un groupe de jeunes femmes qui récoltaient des fonds par différentes actions pour sauver certaines propriétés et les donner au National Trust. Elles ont recueilli près d’un demi-million de livres en monnaie actuelle, et sauvé entre autres ce moulin. J’aurais adoré faire partie de ce Club des Cinq pour adultes !

On aperçoit la rivière, The Tillingbourne, par la fenêtre
J’adore aussi les maisons de la campagne environnante.

C’est le moment de rentrer, en passant par des prés, des bois, puis les ruines d’anciens moulins, qui eux ne produisaient pas de la farine mais de la poudre à canon.

Lovely Surrey countryhouse
Gunpowder Mills
Début d’automne, ma saison préférée

Le départ se fait à Chilworth, près de Lockner Farm et la boucle fait à peu près 12 km. Je peux essayer de retrouver l’itinéraire exact si ça intéresse quelqu’un.

* Notons au passage que balade s’écrit avec un L si c’est une promenade et 2l si c’est une chanson. C’était la leçon d’orthographe du jour…

Un mari idéal

Non, je ne parle pas du mien, bien que mes copines me demandent parfois où je l’ai trouvé  (c’est un secret et d’abord je le garde !) mais de Robert Chiltern, personnage de l’excellente, que dis-je, la géniallissime pièce d’Oscar Wilde.

Ideal Husband

Robert Chiltern est un jeune politicien très riche, adulé par sa femme qui le pense irréprochable. Quand Lady Cheveley débarque et le menace de révéler le lourd secret de son passé, sa vie risque de s’écrouler. L’histoire, pleine de rebondissements et de quiproquos n’est qu’un prétexte à des brillantes conversations pleines de ce « wit » so british. Wilde était irlandais bien sûr, et il adore lancer des petites piques aux anglais ou faire des constats ironiques sur la bonne société londonienne. La mise en scène que nous avons vue était une très légère adaptation de la pièce à notre époque avec quelques références à la vie politique actuelle qui ont eu beaucoup de succès dans la salle.

C’est une pièce tout public et j’ai eu envie d’y aller avec les deux filles, pour le plaisir de se faire une sortie tous les quatre dans le théâtre de notre quartier où Cadette prend des cours le samedi. Sortir dans le West End voir des pièces ou des comédies musicales avec des artistes célèbres, c’est génial bien sûr, mais j’adore aussi aller applaudir la troupe amateur (de très bon niveau) de notre théâtre d’Ealing. C’est très convivial, on rencontre toujours quelqu’un qu’on connait dans la salle, on se sent faire partie d’une communauté. En arrivant, les filles ont eu peur d’être les seuls enfants (dans un public composé majoritairement de jeunes retraités il faut bien le dire !), puis soulagement, nous avons vu une autre famille arriver. Evidemment, c’était des Français. Comme nous des parents indignes qui traînent leur progéniture avec eux au lieu de les envoyer au lit à 19h. Je ne regrette pas d’avoir emmené Fille aînée (10 ans et demi) qui a adoré l’humour et la vivacité des échanges mais c’était quand même un peu compliqué pour Cadette.

Il y a eu une adaptation au cinéma en 1999 avec Rupert Everett, absolument parfait dans le rôle d’Arthur Goring. J’avais adoré à l’époque, j’ai ensuite dévoré tout Oscar Wilde et j’avais même à une époque un projet de DEA à sur la traduction de ses pièces qui sont des petits bijoux.

C’est élégant, c’est léger, c’est brillant, c’est Oscar Wilde ! Si vous aimez les réparties de Maggie Smith dans Downton Abbey, vous serez comblés. Petit florilège :

To love oneself, Phipps, is the beginning of a lifelong romance.

S’aimer soi-même, Phipps, est le début d’une histoire d’amour qui dure toute la vie

I always pass on good advice, it is the only thing to do with it.It is never of any use to oneself.

Je transmets toujours les bons conseils. C’est tout ce que j’en fais. Car ils ne me sont jamais d’aucune utilité.

If one could only teach the English how to talk, and the Irish how to listen, society here would be quite civilized.

Si seulement on pouvait apprendre aux Anglais à parler et aux Irlandais à écouter, la société de ce pays serait parfaitement civilisée.

Si par hasard vous me lisez depuis l’ouest de Londres, courez vite au Questors cette semaine (tous les soirs de mardi à samedi à 19h45)

Jolie promenade d’été dans les Chilterns

Pas très loin de Henley on Thames et de Marlow, hauts-lieux de régates sur la Tamise, se trouve un très beau coin du South Buckinghamshire (ou South Bucks). Les Chilterns, petite chaîne de collines classées depuis 1965 comme « area of outstanding beauty » donnent du relief au paysage. Si vous aimez la jolie campagne anglaise, que vous êtes plutôt dans l’ouest de Londres et que vous n’avez pas le temps d’aller jusque dans les Cotswolds, c’est une destination très sympa pour une journée ou un week-end.

Nous avons fait une randonnée autour du village de Hambleden (on peut faire une petite boucle de 2 miles autour du village ou continuer dans la forêt. Le village est tout petit mais adorable et typique. Il a servi au tournage de bon nombre de films, de 101 Dalmatiens à The Avengers en passant par un épisode de Hercule Poirot.

L’itinéraire est très varié, entre prés, villages, forêt, collines, vergers abandonnés, puis bords de Tamise où on peut regarder passer les péniches et se mettre les pieds dans l’eau, une chouette balade. Comme toujours on croise des tas d’animaux, des vaches et des moutons bien sûr, mais aussi cette fois un tas de faisans, ou peut-être plutôt des grouses. Et comme nous sommes gourmands, nous avons fait une petite cueillette de mûres qui nous a donné trois pots de confitures. Qui a dit que l’été était fini ?

Nous avons fait cette balade en juin et en septembre, les photos ci-dessous sont mélangées. Je suis sûre que ça doit être très agréable aussi en automne, pourquoi pas avec un petit arrêt au pub du village, le Stag and Huntsman, qui propose aussi des chambres.

Pour ceux qui voudraient faire la balade,nous avons suivi à peu de choses près cet itinéraire.

Cottage fleuri à Hambleden en juin 2014

 

La même maison en septembre

 

Le lychgate, portail couvert du cimetière. Si vous savez comment ça s’appelle en français, ça m’intéresse !

Un manoir très janeaustenesque

 

Traversée de la Manche Portsmouth-Le Havre

Bon, les amis, j’avais préparé tout plein d’excuses pour expliquer ma looongue absence, mais la vraie vérité c’est que j’ai juste été prise d’une grosse flemme.

Mais septembre est là (et bien là car j’ai commencé ce brouillon le 1er et nous sommes déjà le 10), plus d’excuses, on se reprend en main !

Il se trouve que j’ai un époux bien-aimé qui adore la montagne (jusque-là rien de grave) mais en particulier le camping en montagne. Donc quand on part en vacances, il faut emporter la grosse tente de camping pour le camp de base et la petite tente pour la randonnée en haute montagne, le gros réchaud pour camp de base et le petit réchaud de rando, la bouteille de gaz, la cocotte minute, les matelas gonflables et les petits matelas de rando, les affaires d’escalade avec la corde de trente mètres etc… J’oubliais que dans cette famille on aime bien avoir une paire de chaussures pour chaque occasion, donc on partait avec trois à sept paires de chaussures chacun entre nu-pieds, chaussures de marche, bottes d’équitation, chaussures de baignade en rivière, chaussons d’escalade et j’en passe.

En général je commence les insomnies au mois d’avril en pensant aux bagages de l’été (ce qui me laisse quelques mois de répit après les insomnies au sujet des bagages de Noël et du ski).

Vous vous doutez donc qu’avec un tel chargement, l’Eurostar est un peu exclu. C’est déjà bien qu’on ait évité la remorque mais la voiture était un peu chargée à bloc, les enfants écrasés à l’arrière. Toute solution pour limiter les kilomètres était donc la bienvenue.

Nous avons donc décidé de ne pas prendre le tunnel sous la manche ni l’habituel ferry Douvres -Calais (d’ailleurs très souvent moins cher que le tunnel, ça vaut la peine de vérifier) mais une traversée un peu plus longue qui nous économisait des kilomètres et des bouchons en Angleterre et en France, la liaison Portsmouth-Le Havre avec Britanny Ferries Economy.

Pour ceux que ça intéresse, nous avons payé 140 £ (à peu près le prix du tunnel en période de vacances scolaires) pour une voiture (j’ai dit qu’elle était chargée à bloc ?), quatre passagers (dont deux un peu enfouis sous les bagages à l’arrière), une cabine, bien confortable et spacieuse pour se reposer après la préparation de tous ces bagages (la traversée ne durait que six heures et de jour mais c’était super agréable de pouvoir s’allonger.) je n’ai pas trop compris pourquoi c’était Economy (à part le prix) car il y avait quand même à bord resto, aire de jeu, salle de cinéma donc on est loin du cargo sans aucune installation pour les passagers.

En quittant le port de Portsmouth, on passe devant le Historic Dockyard et on peut admirer le HMS Victory, le navire de l’Amiral Nelson lors de la bataille de Trafalgar, et le HMS Warrior. Ces bateaux sont transformés en musées, et la visite vous est recommandée par Antoine qui y est allé un week-end l’an dernier.

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Marchons pieds nus à Kew Gardens

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Aujourd’hui nous avons fait une activité que je trouve très 2014. Une « barefoot walk » à Kew Gardens. C’est-à-dire qu’on marche pieds nus, activité humaine somme toute assez basique, mais en pleine conscience et en communion avec la nature, comme nous y invitaient les panneaux. C’était à la fois un retour en enfance et une expérience sensorielle très agréable, mais en même temps on se disait que c’est spécial de vivre dans un monde où enlever ses chaussures devient une expérience extraordinaire ! Je ne me moque même pas, j’ai adoré. Je crois que je suis un pur produit de mon époque. Je manie à merveille la communion avec la nature tout en instagramant et en pensant à mon billet de blog. On marche sur des galets, sur du bois, des briques, des pommes de pin, dans la boue, le sable, l’eau, sur du charbon, de l’osier. C’est un plaisir de ressentir les différentes textures et odeurs. Et je vous rassure, il y avait un robinet à la fin pour se laver les pieds.

Les pelouses de Kew étant merveilleuses, nous avons même pu prolonger l’expérience au-delà du parcours balisé (ouais, on est comme ça, complètement wild…).

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A Kew Gardens, jusqu’au 7 septembre, de 10h30 à 16h30.

 

Un petit tour à Poudlard

Depuis le temps que les filles attendaient ça, nous avons enfin visité les Studios Harry Potter. Encore mieux, elles étaient accompagnées de copines venues de France pour le week-end.

Verdict, c’est passionnant ! Il faut avoir vu les films, au moins quelques-uns, pour apprécier pleinement ces extraordinaires décors, mais on apprend aussi beaucoup de choses sur le travail de décoration en général et sur les effets spéciaux.

Après une petite projection de présentation, on entre dans l’immense réfectoire de Poudlard, avec quelques costumes originaux. Puis, on passe dans un grand hangar où un nombre incroyable de décors est présenté dans le désordre, tout comme dans un vrai studio. Du coup c’est très intéressant pour les enfants de se rendre compte que ce qui apparaît à l’écran est tantôt une illusion d’optique selon l’angle de la caméra qui fait paraître telle pièce plus grande, tantôt une continuité obtenue grâce au montage mais qui n’existe pas dans la « géographie réelle ». Il y a bien sûr aussi le plaisir de retrouver l’univers des films et d’admirer de près des décors réalisés avec un sens du détail époustouflant. Au total, le tournage des films a pris 10 ans donc les techniciens et décorateurs ont eu le temps d’affûter leurs compétences et d’aller très loin dans la déco. Ensuite, on passe à la partie plus technique avec l’explication des effets spéciaux sur fond vert. Petits et grands peuvent tester en s’installant dans la voiture des Weasley ou sur un balai, devant un fond vert, qui est ensuite modifié par ordinateur. On voit donc notre petit sorcier ou sorcière sur son balai dans les rues de Londres ou au-dessus de Poudlard. Très sympa. On fait un peu la queue mais pas trop puisque le flot des visites est régulé. On peut ensuite bien sûr acheter les photos et vidéos…

Au milieu de la visite, on peut faire une pause à l’extérieur, près du beau pont en bois, pour pique-niquer ou acheter quelque chose sur place. Fille aînée a voulu goûter à la butter-beer. C’est… spécial…

Ce que j’ai préféré, c’est la reconstitution de Diagon Alley (Chemin de Traverse), et l’immense maquette de Poudlard utilisée pour les extérieurs.

Le tour s’achève bien sûr par la boutique. Beaucoup de beaux souvenirs mais souvent très chers. Pas évident pour mes amis venus avec leur cinq enfants !

On n’a qu’une envie en ressortant, se replonger dans tous les films ! D’ailleurs, petit conseil éducatif de ma copine mère de famille nombreuse : on a le droit de regarder le film une fois qu’on a lu le livre ! En effet, ce serait dommage d’aller par facilité vers les films et de louper ces  livres qui ont tant contribué à redonner le goût de la lecture aux enfants quand ils sont sortis…

Pour y aller, soit en voiture (grand parking gratuit sur place), à 30 km au nord-ouest de Londres.

Soit en train jusqu’à Watford Junction + navette gratuite depuis la gare.

Soit en tour organisé autocar + billet d’entrée (Attention c’est cher. Plus de 200 £ pour une famille de 4 sachant que l’entrée pour 4 est à moins de 100, il y a donc plus de 100 pour le trajet.)

Les billets ne s’achètent pas sur place. Il faut les prendre en ligne à l’avance. On vous donne une heure de passage. Compter 3 bonnes heures pour la visite. Nous sommes restés trois heures et demi.

10 km de course au coeur de Londres

ça y est, j’ai couru mes 10 km (avec 17000 autres coureurs) au centre de Londres le dimanche 25 mai et c’était une très belle expérience. Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont sponsorisée sur Just Giving. Tous les dons (plus de 200 £, environ 250 €) ont été transmis à Oxfam. J’ai été très touchée en particulier par des dons de lectrices du blog que je ne connais même pas en vrai. Merci à tous !

Quand j’ai commencé à courir en octobre, je ne pensais pas être capable de faire 10 km J’étais fière de moi quand j’arrivais à courir 5 minutes sans m’arrêter. Mais ma copine coach, la fitness goddess Alejandra, m’a poussée à m’inscrire. Je pensais devoir marcher au moins une partie du parcours, mais finalement, avec quelques mois d’entraînement, des encouragements d’Alejandra et Sandy, et malgré mes kilos en trop, j’ai couru tout le long. J’ai mis 1h16, ce qui n’est évidemment pas un record mais qui n’a rien de déshonorant pour une première fois.

Au-delà du challenge personnel et de la satisfaction que j’ai éprouvé à faire ce dont je ne me pensais pas capable, j’ai adoré l’ambiance festive de cette journée, vibrante d’énergie et d’espoir, la plupart des gens courant comme moi pour des ONG. J’ai fait du chemin depuis l’époque de l’hypokhâgne où le sport me semblait un truc débile et inutile.

Chapeau aussi aux organisateurs et à tous les bénévoles. Faire courir 17000 personnes en plein centre de Londres, avec assez de toilettes pour tout le monde, des endroits pour déposer nos affaires soigneusement étiquetées et rangées de manière à ce que chacun retrouve son sac en quelques secondes, cela n’a rien d’évident.

Un grand plaisir de cette course était évidemment aussi d’être au coeur de Londres, sur un parcours dédié qui reprenait une partie du marathon des Jeux Olympiques de 2012.

L’itinéraire : Après un départ devant Buckingham Palace, nous avons parcouru le Mall jusqu’à Trafalgar Square, puis dévalé Whitehall, la grande avenue des ministères qui passe devant Horse Guards Parade et Downing Street, jusqu’à la Tamise. Arrivés à Embankment, on passe devant la Somerset House, on continue à longer la Tamise en passant sous Waterloo Bridge et Blackfriars Bridge. Arrivés dans la City de Londres, on passe dans des petites rues que je ne connaissais pas et même sous Leadenhall Market. Le cadre, même si on n’a pas le temps de tout voir, est très motivant, ainsi que les encouragements de tous les gens massés sur le parcours, famille et amis des coureurs ou bénévoles des innombrables organisations caritatives pour lesquelles les coureurs ont collecté de l’argent. Cette forte présence des associations, notamment dans le domaine de la recherche médicale, produit un curieux mélange d’émotion, d’espoir et il faut bien le dire, de déprimant. On court au milieu de gens affichant fièrement sur leurs dossard ALZHEIMER,  CANCER DE LA PROSTATE, CANCER DU SEIN, FAMINE ET PAUVRETE, ENFANTS HOSPITALISES, etc…  Vous voyez le tableau. Certaines personnes portent aussi la photo d’un proche disparu à la suite d’une maladie. De quoi verser une petite larme.

Merci à Antoine, manager, porteur et surtout photographe pour cet événement. Conquis par l’ambiance, il a décidé de s’inscrire pour l’an prochain. Qui veut rejoindre notre équipe ?

map Bupa

 

 

Deux petites danseuses au Royal Albert Hall

Samedi soir, nous sommes allés assister à un spectacle dans la mythique salle du Royal Albert Hall. Nous y avions déjà applaudi le Philarmonique de Berlin, la chanteuse canadienne Feist et même Gad Elmaleh mais cette fois c’était un peu particulier puisque sur scène il y avait… nos deux filles !

Non, elles ne sont pas devenues des popstars, mais elles participaient à un spectacle regroupant plein d’écoles de danse de tout le pays. Après l’excitation quand leur prof de danse leur a proposé ça en octobre, j’ai eu une phase un peu dubitative, surtout en voyant le prix des places pour voir simplement mes enfants ! Après tout, elles nous font des spectacles gratuits tous les jours.  Puis j’ai commencé à avoir le trac comme si c’était moi qui devais monter sur scène.  Une autre maman, bien plus émotive que moi s’est même sentie mal, elle a dû sortir et elle a même raté le spectacle des enfants !

Finalement on a passé une super bonne soirée, il y avait des groupes impressionnants de maîtrise ou d’originalité, d’autres plus classiques. Des niveaux différents certes, mais cette énergie et cet enthousiasme des enfants qui m’inspirent et me touchent à chaque fois (ça y est, l’émotion me gagne !)

Une des écoles de comédie musicale a recréé un passage de Billy Elliott avec une excellente chorégraphie chorégraphie qui mêlait les petites danseuses, Billy, les mineurs et les policiers. Un groupe d’adolescentes de streetdance nous ont aussi bluffées par leur énergie et leur maîtrise. Les nôtres dansaient sur le thème du Brésil (leur prof est brésilienne) sur une  samba entraînante qui a fait se trémousser une bonne partie de la salle.

Je n’ai pas le droit de mettre de vidéo, donc voici simplement quelques photos de ce jour mémorable :

RAH